Boualem Bessaih (بوعلام بصايح), né en 1930 à El-Bayadh en Algérie et mort le 28 juillet 2016, est un homme politique, diplomate et homme de lettres algérien, plusieurs fois ministre, et ancien président du Conseil constitutionnel. Il fut, du 11 juin 2016 à sa mort, ministre d’État, conseiller spécial auprès du président de la République, représentant personnel du chef de l'État dans le gouvernement Sellal IV. Boualem Bessaih est un ancien professeur de lettres et docteur ès lettres et sciences humaines, de formation bilingue (arabe, français). Durant la guerre d'indépendance algérienne, il rejoint le maquis au début de 1957, occupe d'importantes fonctions dans les rangs de la Révolution armée (un des adjoints de Boussouf). Il est parmi les fondateurs des services secrets algériens : il dirige à ce titre la section du contre espionnage de la base Didouche Tripoli, et assure la mission de membre du secrétariat général du Conseil national de la Révolution algérienne de 1959 à 1962. À l'indépendance, il occupe les fonctions d'ambassadeur dans plusieurs capitales européennes et arabes (Berne, Le Vatican, le Caire, Koweït City, Rabat). En 1971, il est nommé secrétaire général du ministère des Affaires étrangères. En 1979, il entre au gouvernement et occupe plusieurs postes ministériels. Il est nommé successivement ministre de l'Information, ministre des Postes et Télécommunications, ministre de la Culture et enfin ministre des Affaires étrangères en 1988. À ce titre, il participe, au sein de la tripartie Algérie-Maroc-Arabie saoudite décidée par le sommet arabe de Casablanca, aux efforts déployés pour aboutir à l'accord de Taëf. En 1997, il est nommé membre du Conseil de la nation au titre du tiers présidentiel, puis élu président de la Commission des Affaires étrangères de ce Conseil. Après avoir occupé le poste d'ambassadeur auprès du Maroc, il est nommé président du Conseil constitutionnel en septembre 2005 par le président de la République, poste qu'il occupe jusqu’à mars 2012. À ce propos, c’est durant son mandat de président du Conseil constitutionnel, qu'a eu lieu la révision de la Constitution en 20081 qui a conduit à la levée de la limitation des mandats présidentiels. Le 11 juin 2016, il est nommé par le président Bouteflika ministre d'État, conseiller spécial auprès du président de la République, représentant personnel du chef de l'État. Il meurt le 28 juillet 2016, âgé de 86 ans.