Robert Bresson est un cinéaste français, né le 25 septembre 1901 à Bromont-Lamothe (Puy-de-Dôme) et mort le 18 décembre 1999 à Droue-sur-Drouette (Eure-et-Loir). Il a réalisé treize longs métrages et a rédigé un essai important sur le cinéma intitulé Notes sur le cinématographe. Il a notamment reçu le prix de la mise en scène du Festival de Cannes en 1957 pour Un condamné à mort s'est échappé, le Grand prix de création en 1983 pour L'Argent, le prix du jury en 1962 pour Procès de Jeanne d'Arc, l'Ours d'argent au Festival de Berlin pour Le Diable probablement en 1977, et le Lion d'honneur à la carrière en 1989 au Festival de Venise. Issu d'une famille bourgeoise comportant des juristes (notaires, avocats) et des médecins, Robert Bresson naît un peu par hasard à Bromont-Lamothe, où les Clausels, parents de sa mère, possédaient une maison de campagne. Mais les origines du futur cinéaste se situent au Vernet-la-Varenne, à Pont-du-Château et à Riom, résidence familiale où le grand-père Clausels était avocat à la Cour d'appel (France). Robert Bresson veut d'abord être peintre. Il réalise un premier court-métrage en 1934, Affaires publiques, redécouvert dans les années 1980. En 1937(?), il habite au 49, quai de Bourbon à Paris (Claire et Yvan Goll l'avaient précédé au troisième étage. Cité dans le livre-catalogue Claire Goll 2012, page 221). Au début de la Seconde Guerre mondiale, il est prisonnier pendant plus d'un an dans un camp allemand. En 1943, il réalise son premier long métrage, Les Anges du péché. Puis, c'est une lecture de Jacques le Fataliste de Denis Diderot qui lui inspire Les Dames du bois de Boulogne en 1945, avec des dialogues de Jean Cocteau. Déçu dans ses deux premiers longs-métrages par le jeu des actrices comme Maria Casarès, il décide de ne plus faire appel qu'à des acteurs non professionnels qu'il nomme ses «modèles». Bresson a estimé que Les Dames du bois de Boulogne était trop «joué» alors que Maria Casarès, au contraire, ne le trouve justement pas assez joué. Le film est remarquable par le décalage du son sur l'image: lorsque Maria Casarès raccroche le téléphone et annonce sa vengeance, le son des claquettes se fait entendre, puis l'image d'Agnès (Élina Labourdette) dansant, apparaît, Agnès qui sera le moyen de cette vengeance. Cette technique aujourd'hui courante était à l'époque inédite. En 1951, sort Journal d'un curé de campagne adapté du roman de Bernanos. L'adaptation de ce roman permet à Bresson d'affiner son style: il montre la vie, ou plutôt le chemin de croix, du jeune curé d'Ambricourt, juste sorti du séminaire, atteint d'un cancer de l'estomac dans une paroisse qui lui est hostile. Le film se compose de petites scènes de la vie quotidienne (Bresson filme un tonneau, du pain…) reliées entre elles par les mots (écrits ou en voix off) du curé sur son journal, modeste cahier d'écolier, qui ouvre le film. On retrouve ce principe, par la suite dans Pickpocket ou dans Un condamné à mort s'est échappé. ... Source: Article "Robert Bresson" de Wikipédia en français, soumis à la licence CC-BY-SA 3.0.